Je dois en être à ma cinquième panne d'eau chaude depuis l'automne et cette fois-ci, il est à craindre que ce soit pour un temps, la précédente ayant duré tout de même dix jours.
Aussi longtemps que je me souvienne j'ai toujours vécu dans un logement équipé d'une salle de bain (la plupart du temps privative, mais pas toujours) et je considère ça comme une chance.
En effet, dans les années soixante, il y avaient de nombreuses familles qui vivaient dans des appartements sans salle de bain, avec les toilettes sur le palier. Et je parle bien de logements occupés par des familles et non des chambres d'étudiants.
Cette situation a perduré dans les années soixante-dix et il me semble qu'il en était encore de même pour certains la décennie suivante.
Pour autant, les gens s'en accomodaient et étaient organisés pour rester propres. Ils étaient notamment équipés de bassines et de pichets.
De mon côté, je fais dans l'amateurisme ...
Bien-sûr, j'arrive à chauffer de l'eau, j'utilise des lingettes et des gants humides jetables, du shampoing sec et je m'organise pour aller prendre des douches chez des amis.
Ce matin, en prenant une bonne douche chaude, j'ai réalisé le luxe que c'était et ai eu une pensée pour tous ces gens mal logés ou carrément sans logement.
J'ai beau râler dans mon coin mais ma situation n'est absolument pas comparable, déjà parce qu'elle est provisoire.
En outre, j'ai la chance d'avoir de l'eau courante, de l'électricité, du chauffage, des sanitaires et surtout une intimité préservée.
On s'habitue décidément vite au confort et on ignore vraiment la chance qui est la nôtre ... et c'est ce qu'il faut que je garde à l'esprit le matin quand je fais ma toilette à l'ancienne.