Je n'ai pas trop l'habitude de m'épancher sur certains sujets que je trouve bien trop personnels et intimes pour être partagés sur l'espace public.
Mais qu'est-ce qu'un blog si ce n'est une page personnelle ? Bien-sûr qu'elle est potentiellement destinée à être lue par tous ceux et celles qui volontairement ou au hasard de leurs pérégrinations sur le net viendraient échouer dans mon antre virtuel.
Alors pour une fois, je me suis offert la liberté de partager avec vous une de mes émotions du moment : la demande officielle émise hier par l'Autorité palestinienne de demander aux Etats-membres de l'ONU la reconnaissance d'un Etat palestinien.
Sincèrement, je pense que cette demande est vouée à l'échec, mais il était important qu'elle soit émise. Peut-être débouchera-t-elle sur une solution médiane ... en attendant mieux ...
Et c'est la main sur le coeur (mon sein gauche) que je souhaitais manifester mon soutien à la démarche entreprise.
Sur l'index, le drapeau palestinien, sur le majeur, la représentation du keffieh (ce foulard d'origine bédouine) et sur l'annulaire, le drapeau en pointillé ...
J'en profite pour rendre hommage à la styliste palestinienne Mirvat Ghandur et sa robe aux couleurs de sa patrie :
Sur le bas de la robe, on peut lire : "Chacun à un pays où vivre, sauf nous. Nous vivons notre pays en nous".
Enfin, sachant que le keffieh est devenu un imprimé courant, alors qu'il est incontestablement chargé d'un symbole, j'ai souhaité me rappeler l'interprétation qu'en avait faite la maison Givenchy en 2010 :
Je terminerai sur une citation du poète palestinien Mahmoud Darwich :
"Sans doute avons-nous besoin aujourd’hui de la poésie, plus que jamais. Afin de recouvrer notre sensibilité et notre conscience de notre humanité menacée et de notre capacité à poursuivre l’un des plus beaux rêves de l’humanité, celui de la liberté, celui de la prise du réel à bras le corps, de l’ouverture au monde partagé et de la quête de l’essence. "
A méditer ...
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