On a toutes des petites manies dont on n'est pas toujours fières et j'avais eu l'occasion d'en confesser certaines (ici) il y a quelques années.
Il y a aussi les travers dont on n'a pas toujours conscience et qui nous remplissent de honte quand finalement on finit par ouvrir les yeux et réaliser nos dysfonctionnements comportementaux.
Je suis économe (certains diront radine) et tiens à utiliser mes produits jusqu'à la dernière goutte (comme ici, ici et là).
De même, j'utilise mes outils et accessoires jusqu'à ce qu'ils deviennent tellement usés qu'il n'est plus possible de les utiliser.
Sauf que, j'en arrive parfois à me retrouver dans des situations ridicules dont je préfère m'amuser, à défaut d'en pleurer.
Je dispose de tout un stock d'élastiques à cheveux parfaitement neufs.
Et pourtant, j'utilise le même élastique jour après jour, jusqu'à ce qu'il se brise, et même s'il est tellement distendu qu'il en perd son élasticité.
A titre d'excuse, j'invoque ma flemme d'aller en prendre un nouveau dans ma petite boîte qui se trouve pourtant à portée de main.
Je fais la même chose avec mes brosses à dents que je tarde à remplacer.
Il m'arrive d'avoir du mal à me séparer des objets qui m'entourent, comme cette brosse à cheveux dont le manche s'est cassé il y a plus de 10 ans, qui a perdu un bon nombre de ses picots ... en plus d'être devenue crasseuse.
Et là encore, je la privilégie au détriment des autres brosses toute neuves qui pourraient la remplacer.
Quelle raison pourrait justifier mon attirance pour ces limes hors d'usage qui sont rangées dans la même trousse que d'autres en meilleur état ????
Bien que je sache parfaitement que certains produits diminuent en performances au fil du temps, je ne peux me résoudre à utiliser leur remplaçant, comme avec les bases à ongles qui s'épaississent ou les mascaras qui s'assèchent.
Il y a aussi ces pinceaux devenus complètement inutilisables que je conserve dans mon pot à pinceaux, sans jamais en avoir la moindre utilité, si ce n'est de les laisser devenir des nids à poussières.
En plus d'occuper de l'espace inutilement, ces objets m'envoient une image négative de mon environnement et par voie de conséquence, de moi-même.
Je vous rassure, ma situation n'est pas si critique qu'elle nécessite d'envisager sérieusement une thérapie.
Chez moi, point de syllogomanie (accumulation compulsive) et encore moins de syndrome de Diogène.
Mais quand je le réalise, je ne peux m'empêcher de me souvenir des remontrances de ma mère avec son fameux : franchement, ce n'est pas digne d'une jeune fille ...
Alors c'est décidé, je profite de ce début d'année pour me débarrasser de tous ces encombrants (des détritus, en fait) et de faire de la place par le vide.
Je sais par avance qu'il va me falloir me faire violence mais less is more doit devenir ma ligne de conduite ... et je ne m'en sentirai que mieux !